Gestion des déchets ménagers : pourquoi utiliser l'IoT ?

La gestion des déchets ménagers représente de nombreux challenges pour les collectivités territoriales françaises. Outre l’évidente question de la rationalisation des coûts, les villes doivent aussi réfléchir à une installation pertinente des conteneurs pour éviter les débordements. Elles veillent notamment à leurs engagements écologiques, et évitent donc les tournées de collecte inutiles. L’IoT, ou Internet of Things, permet de répondre à une grande partie de ces défis. Les collectivités territoriales cherchent, depuis les années 1990, à organiser des procédures de gestion des déchets moins coûteuses et plus respectueuses de l’environnement. La gestion des déchets des ménages relève effectivement de leur responsabilité, dans le cadre du service public de gestion des déchets (SPGD). Les Points d’Apports Volontaires, ou PAV, ont permis de réduire l’utilisation des véhicules de collecte. Pourtant, les taux de remplissage restent aléatoires. Certains conteneurs débordent et entraînent une occupation de l’espace public. Les dépôts illégaux d’ordures ménagères se multiplient alors dans certaines villes. D’autres ne connaissent jamais de bennes pleines. C’est notamment dans ce domaine que l’IoT, ou Internet des objets, peut améliorer la gestion des déchets ménagers.

Qu’est-ce qu’un déchet ménager ?

La définition du déchet relève au départ d'un changement d’état. Une chose perd son emploi traditionnel et devient dès lors un déchet. Par exemple, un yaourt est mangé, et ne peut donc plus l’être. C’est alors qu’il passe au statut de “déchet”. Un déchet ménager, aussi surnommé DM, se définit comme un déchet collecté par les services publics d’élimination des déchets. Ce type de déchets représente 9% du volume des déchets produits en France. L’essentiel des déchets français relèvent effectivement de la construction, à 70 %, puis des entreprises, à 21 %. La gestion des déchets ménagers implique entre autres, de connaître leurs 8 catégories. Cette classification permet de jeter chaque déchet au bon endroit : poubelles du domicile, PAV, containers, déchetteries, pharmacies, points de collecte. On compte ainsi 8 catégories de DM :

• non-recyclables : polystyrène, vaisselle cassée, papier aluminium, couches-culottes, par exemple ;
• recyclables : cartons et briques alimentaires, certains packagings en plastique, journaux et magazines, boîtes de conserve et canettes ;
• verre ;
• DEEE, ou D3E : “déchets d'équipement électrique et électronique”, dont les ventilateurs, téléphones, fils électriques, composants informatiques, etc. ;
• dangereux : piles, tubes néons, peintures, produits ménagers décapants, toners d’encre, liquides antigel, insecticides, produits de soins infirmiers, aérosols non-vidés, etc. ;
• encombrants ;
• des routes intelligentes,
• Déchets verts : feuilles mortes, tailles de haies, pelouses tondues, etc.

Quelles sont les étapes de la gestion des déchets ?

Traditionnellement, la collecte et le recyclage des déchets s'organisent autour de 5 étapes. Ces étapes font intervenir l’utilisateur autant que les acteurs du tri et du recyclage. La première concerne en effet l'achat du produit, étape indispensable à son utilisation, puis à son passage au statut de déchet. Vient ensuite l’étape de la consommation, qui implique différentes actions de la part du consommateur. Outre la consommation, la principale démarche de l’utilisateur consiste à trier ses déchets en utilisant les bacs adéquats. Pour rappel, la poubelle verte se destine traditionnellement aux produits en verre. La jaune se dédie aux produits en plastique, en carton et aux emballages. La bleue contient quant à elle le papier. Ces catégories peuvent cependant varier localement. Une fois le tri réalisé, vient la collecte organisée par les sociétés de recyclage, elles-mêmes en collaboration avec les collectivités. Les camions de collecte transfèrent les déchets en centres de tri. Ils y sont classés en ballots de différents types, avant d’être envoyés aux conditionneurs et aux recycleurs. La quatrième étape du processus consiste donc, pour les conditionneurs et les recycleurs, à racheter puis à traiter les différentes catégories de déchets. Les conditionneurs lavent les déchets ménagers et les découpent pour faciliter leur recyclage. Les recycleurs s’occupent quant à eux de les transformer, afin de les rendre réutilisables dans la fabrication de nouveaux objets. La revalorisation incarne la dernière étape du processus de gestion des déchets ménagers. Elle relève généralement de l’activité d’entreprises, qui utilisent les matériaux issus du recyclage dans leur processus de production. C’est notamment le cas de la plupart des producteurs d’eau en bouteille, comme Danone ou Nestlé. Les produits arrivent ensuite sur le marché, et recommencent le cycle de consommation, et donc de gestion des déchets.

Comment l’IoT optimise la collecte des déchets ménagers ?

La principale utilisation de l’IoT en matière de gestion des déchets des ménages réside dans l’optimisation des circuits de récolte. En installant des capteurs de télémesure à l’intérieur des conteneurs ou des PAV, les gestionnaires de collecte des DM connaissent leurs niveaux de remplissage en temps réel. Ces capteurs comprennent des systèmes de détection par ultrasons. Associés à un réseau de type LoRaWan, par exemple, ils se connectent à une plateforme IoT capable d’émettre une alerte ou de programmer une intervention. Il s’agit là d’un exemple parmi d’autres d’IoT environnemental. Les avantages d’un système de collecte des déchets connecté sont de différentes natures :

• éviter l'encombrement de l'espace public par les containers qui débordent de poubelles ;
• rationaliser les dépenses liées aux déplacements des véhicules de collecte, en réduisant par exemple la consommation de carburant ;
• verre ;
• limiter les émissions de gaz à effets de serre (GES) de la collectivité, en diminuant les rotations de camions ;;
• dangereux : piles, tubes néons, peintures, produits ménagers décapants, toners d’encre, liquides antigel, insecticides, produits de soins infirmiers, aérosols non-vidés, etc. ;
• freiner l’usure du parc de véhicules.
• des routes intelligentes,