Smart city : l'IoT au service de la gestion des réseaux d'eau

Entre hausse des températures et niveaux des nappes phréatiques en baisse, la gestion des ressources naturelles en eau devient un réel enjeu sociétal. L’Internet des objets, “IdO”, ou “IoT”, pour Internet of Things, semble amener des solutions à ces problématiques. De nombreux départements français connaissent régulièrement des alertes sécheresse. Dans nos pays développés, la majorité de l’eau courante n’est pas destinée à la consommation humaine. L’industrie en utilise la plus grande part, puis viennent l'agriculture, et enfin les secteurs hospitaliers et hôteliers. Autant de secteurs économiques qui ne peuvent se passer d'une consommation d’eau stable. L’Internet des objets, ou IoT, pourrait-il aider à limiter les pertes d’eau potable ? Comment associer IoT et réseaux d'eau pour mieux gérer nos ressources ?

Appliquer l’IoT aux réseaux d’eau : pour quoi faire ?

L’association de l’IoT et de la gestion de l’eau a un nom : la smart water, ou gestion intelligente de l’eau. La smart water désigne plus précisément l’utilisation de technologies de l’Internet des objets, ou IdO, pour améliorer les services publics d’eau et d’assainissement. Cette gestion améliorée des réseaux d’eau s'explique par la collecte de données, leur analyse, leurs monitorings et leurs traitements, parfois automatisés ou en temps réel. Dans tous les cas, la gestion intelligente de l’eau implique l'installation de capteurs IoT. Ces capteurs peuvent être des débitmètres ou des capteurs de pression, par exemple. La smart water peut résoudre des problématiques diverses :

• entretien des structures hydrauliques ;
• détection des fuites et lutte contre le gaspillage ;
• efficacité énergétique ;
• amélioration de la qualité de l’eau ;
• pilotage à distance des réseaux d’eau potable ;
• économies budgétaires ;
• économies d’énergie ;
• abordabilité des tarifs pour les usagers ;
• lutte contre les disparités d’accès en eau ;
• détection des contaminants et garantie de la salubrité ;
• prévention du risque terroriste ;
• prévention des risques infrastructurels ;
• investissement dans a href="https://www.requea.com/iot-environnemental.html">l’IoT environnemental.

À qui se destine la smart water ?

L’application de l’IoT aux réseaux d’eau sert à différents types d’acteurs publics et privés :

• services publics de gestion des eaux ;
• professionnels agricoles et industriels ;
• usagers des réseaux d’eau publics, et plus précisément les populations vulnérables, qui ont besoin d’une eau accessible à des tarifs abordables.

IoT et suivi des réseaux d'eau publics par les collectivités

Au niveau des collectivités locales et territoriales, la smart water permet de cartographier les compteurs d’eau. Cette technologie intelligente aide ainsi à repérer les fuites d’eau. Du même coup, elle réduit aussi la nécessité d’envoyer des agents sur le terrain. Les gestionnaires des réseaux hydrauliques les utilisent également pour cibler les meilleures zones de pression pour une distribution plus économe. La gestion intelligente de l’eau permet notamment d’envisager des plans de maintenance préventive et prédictive. L’analyse des données collectées par les capteurs IoT à aussi trouver d’autres utilisations publiques :

• détection des pertes d’eau non facturées ;
• suivi des tuyaux corrodés ;
• analyse de la pression et du débit pour repérer les conduites à réparer ;
• mesure de la qualité de l’eau en temps réel pour améliorer son traitement ;
• comptage intelligent de l’eau.

Le comptage intelligent de l’eau réclame l’installation d’IMA, ou “infrastructures de mesure avancée”. Il s’agit de systèmes composés de capteurs, d’objets communicants, d’une technologie de connectivité, d’une plateforme de gestion de données et souvent d’un logiciel métier. Ces infrastructures aident à quantifier la consommation d’eau, à raccorder une habitation au réseau, à détecter les tentatives de fraude et à identifier les fuites. Les IMA de comptage intelligent de l’eau servent aussi aux usagers du service public. Elles leur permettent effectivement de comparer leur utilisation de l’eau à celles des résidents voisins. Elles préviennent aussi les inondations et les proliférations bactériennes qui menacent la santé des citoyens.