Le 17 septembre 2021 a été voté par le Conseil régional, le financement de nouveaux purificateurs d’air pour les lycées, les écoles de la région Rhône-Alpes ainsi qu’un investissement de quasi 2 millions d’euros pour la mise en place de capteurs CO2. Aujourd’hui, les autres régions sont invitées à mettre en place des systèmes de mesures préventives.
Pourquoi une telle décision a été prise ? Quelle est la volonté à terme ? Quelle est l’importance des capteurs CO2 dans la prévention des risques ? Pierre Dubois, fondateur de Requea, nous explique comment mesurer la qualité de l’air, l’optimiser via les capteurs CO2 et également les enjeux majeurs pour les régions, départements et villes concernant les capteurs connectés.
Pourquoi la région a-t-elle acheté pour 2 millions d’euros de capteurs ? Pourquoi les villes s’y intéressent-elles de plus en plus ?
Tout d’abord, il est question du gaz CO2 rejeté pendant la respiration. Il y a quelques années, le CO2 était principalement un marqueur de confort : plus la présence de CO2 dans une pièce est forte, plus l’air est dégradé, comme vicié, causant des inconforts tels que l’apparition d’odeurs et de la fatigue pour les personnes présentes.
La mesure du taux de CO2 dans les salles de réunions par exemple, et dans les bâtiments publics a donc été mise en place par le biais de capteurs avec pour objectif d’améliorer le confort. Finalement ces capteurs ont été peu vendus du fait que le confort n’est pas vital, que la plupart des personnes y accordent peu d’importance.
Arrive maintenant un fait intéressant : les capteurs CO2 permettent de mesurer la qualité de l’air en rapport avec l’air expiré par les poumons. Avec la crise sanitaire que nous vivons depuis 2020, l’installation de capteurs connectés dans les établissements permet de maîtriser les risques liés au Covid-19.
Plus la quantité de CO2 est importante, plus la ventilation est mauvaise et donc le risque de contamination se décuple. Cette mesure a notamment sa place au sein des écoles, dans les classes maternelles et primaires où les enfants ne sont pas encore vaccinés.
A l’heure actuelle, un des seuls moyens de prévention des risques liés aux maladies respiratoires est l’installation de capteurs connectés dans les bâtiments. En étant notifié directement du risque, il est possible d’agir très rapidement.
L’investissement de 2 millions d’euros dans la mise en place de capteurs dans nos écoles garantit une mesure de la qualité de la ventilation des classes et une maîtrise du risque sanitaire, rassurant ainsi les parents en réduisant le nombre de contamination.
Les capteurs les plus recherchés et à raison, sont les capteurs connectés car ils sont communicants. La récupération des données est immédiate permettant ensuite de visualiser les évolutions, de centraliser l’information, de la communiquer et de pouvoir agir au plus vite.
Un suivi à distance n’est pas envisageable avec des capteurs non connectés. Ils ne sont d’aucun intérêt car si personne ne peut suivre en direct les fluctuations de données, il est impossible d’évaluer les risques.
Les capteurs connectés permettent la prise de décisions intelligentes comme des aménagements, des travaux, etc., avec une objectivité liée à la disponibilité des mesures.
Ces nouveaux capteurs sont en capacité de transmettre plusieurs informations dont la température. Exemple : pendant l’hiver, les personnes vont aérer les pièces réduisant ainsi le taux de CO2 mais générant également une chute de la chaleur. Les pertes énergétiques d’un bâtiment sont alors très fortes.
Les capteurs CO2 connectés permettent de visualiser la qualité de la ventilation, d’aérer en fonction, tout en évitant une trop forte baisse de la température et donc un gaspillage énergétique conséquent. Ils favorisent un équilibre sain : trouver des solutions, améliorer la gestion des bâtiments afin de réduire les risques sanitaires tout en évitant les pertes d’énergie.
Requea fournit des plateformes, des solutions sur-mesure pouvant s’adapter très rapidement aux nouveaux cas d’usage et différents besoins car elles sont transversales et interopérables. Il est possible de trouver une solution à un problème existant grâce aux capteurs.
L’interopérabilité et les plateformes ouvertes comme celles que nous proposons, permettent aux mairies, collectivités, agglomérations, régions, départements, aux clients publics et privés de s’adapter à toute vitesse.
Des décisions objectives peuvent ainsi être prises par rapport aux mesures effectuées. La mesure détecte les “vrais problèmes” et permet leur résolution. Une ville intelligente ou connectée optimise la qualité de vie en améliorant la qualité de l’air par exemple et en réalisant des économies d’énergie au niveau des ERP et autres bâtiments, etc.
Ce qui est récent : la circulation de l’information. Nos solutions permettent la récupération de l’information, sa centralisation et sa diffusion.
Autre point, la démocratisation de ces solutions et des capteurs. Les effets de volume ont engendré une baisse des coûts et une augmentation des mesures dans les villes, un phénomène nouveau.
Les villes sont de plus en plus connectées améliorant ainsi la qualité de vie avec une prévention des risques sanitaires et de gaspillage énergétique.