Depuis quelques années, la notion de mobilité intelligente bouleverse l’univers des transports. Se concentrant sur les solutions alternatives, peut-on pour autant oublier les automobilistes ? La voiture reste le moyen préféré des Français pour se rendre sur leur lieu de travail : près de 75 % des utilisateurs disent l'utiliser quotidiennement. Quelle solution apporter devant cette flotte de véhicules dans le cadre urbain ? Des réponses intelligentes basées sur l’IoT, notamment le parking intelligent.
Grand laissé pour compte de la mobilité intelligente, l’automobiliste est pourtant le champion du transport urbain. Ainsi, lorsque des solutions comme le développement de véhicules autonomes, l’agrandissement du réseau de transport en commun, ou encore le déploiement de vélos et trottinettes électriques en libre-service ont explosé en ville, très peu a été fait pour la voiture. Difficile donc de s’inscrire dans un écosystème favorisant les solutions économiques et écologiques ne prenant pas en compte les besoins réels des utilisateurs.
Si conduire reste problématique dans certaines grandes métropoles comme Paris et Lyon, la recherche de places de stationnement est souvent un véritable enfer tant l’offre est réduite et peu optimisée. Au vu du prix et du taux d’occupation des parkings urbains, les automobilistes préfèrent le stationnement sur voirie ou les parkings de centres commerciaux, plus pratiques ou au coût plus avantageux. Devant les enjeux économiques et écologiques, les villes se sont finalement intéressées aux automobilistes en proposant, dans le contexte de la Smart City, une offre de parking intelligent.
Qu’est-ce que le parking intelligent ? Grand favori d’une Smart City qui se réinvente chaque jour, le concept du smart parking allie optimisation et contrôle du stationnement urbain. Les outils numériques se mettent au service du déplacement urbain, avec pour finalité d’utiliser un maximum de données préalablement collectées grâce à la technologie IoT.
Le smart parking n’est pas seulement une solution au sein du réseau de transports urbains intelligent. Il s’agit en réalité d’un ensemble large et varié de réponses permettant d’optimiser, de contrôler ou encore de sécuriser le stationnement en ville. Destinées à favoriser les usagers comme les gestionnaires de places de parking, ces offres de gestion intelligente de stationnement s’adaptent aux différentes problématiques liées au lieu, à la météo, ou encore au public.
Quelles sont les solutions proposées ? Tout d’abord remédier au temps perdu par les automobilistes lors de la recherche d’une place de stationnement. Dans les parkings souterrains, l’indication lumineuse de différentes couleurs au-dessus des places est un exemple simple et déjà bien connu des utilisateurs. Mais aujourd’hui, des applications mobiles proposées par les gestionnaires de stationnement ou même directement par la ville indiquent les places disponibles grâce à une carte interactive, voire un système de guidage.
Afin d’optimiser le flux de véhicules entrant et sortant des parkings, la lecture optique des plaques d’immatriculation permet un contrôle du temps passé dans le parking, et diminue l’encombrement à l’entrée comme à la sortie. Cette solution permet le contrôle de la durée de stationnement, mais également une visualisation facile des véhicules en dépassement horaire, ou en cas d’infraction.
Des capteurs permettent un contrôle de la qualité de l’air et de l’aération en souterrain, mais également de détecter les fuites de gaz dans les milieux confinés.
Le problème principal de la circulation automobile en ville est l’encombrement du trafic. Souvent lié à la recherche de places de stationnement, il est devenu nécessaire pour les gestionnaires privés et les villes d’agir. La fluidification du trafic implique également moins de pollution, et un mieux-vivre pour les conducteurs comme pour les citoyens gênés par les nuisances sonores d’un centre-ville encombré.
Au-delà de la Smart City, l’IoT s’inscrit dans le développement d’une mobilité urbaine intelligente prenant en compte les besoins actuels réels. Nous assistons alors à la création d’une Fluid City, considérant la circulation non plus comme un simple agglomérat de moyens de transports, mais comme un écosystème urbain à part entière.