L’ingénierie en intelligence artificielle est un métier récent. Sa mission consiste à imaginer des programmes informatiques capables de fonctionner comme le cerveau humain pour traiter des problèmes complexes. Ce type de poste réclame une formation de haut niveau qui permet d'exercer dans de très nombreux secteurs.
En 2021, l’ingénieur en intelligence artificielle (IA) fait partie des 100 métiers qui recrutent le plus, selon une récente enquête publiée par L’Étudiant. Il faut dire qu’il s’agit d’un domaine apparu récemment, qui réclame un haut niveau d’études pour être pourvu. À cheval entre le travail de chercheur et d’informaticien, cette fonction ouvre les portes de très nombreux domaines où l'IA vient résoudre des problématiques quotidiennes. Zoom sur ce métier en plein essor.
L’ingénieur en IA crée des programmes informatiques innovants. Ceux-ci résolvent des problématiques que les humains traitaient jusque-là par eux-mêmes. Il exerce ainsi dans un premier temps un travail de recherche. Comment notre cerveau traite-t-il telle ou telle difficulté ? Quelles données analyse-t-il pour trouver des solutions fiables ? Ce travail de chercheur lui permet par la suite d'œuvrer en tant qu'informaticien. Il conçoit des programmes informatiques capables de reproduire le fonctionnement de notre cerveau. Ceux-ci décodent des données compliquées et y trouvent des solutions automatiquement.
Ces programmes d’intelligence artificielle sont par conséquent capables de remplacer l’homme dans les domaines où ils sont nécessaires. Ils recoupent un large panel d'activités : bioinformatique, analyses prédictives, automatisation des process, robotique, etc. Travailler dans l’ingénierie de l’intelligence artificielle réclame donc de maîtriser différentes technologies. Big Data, mais aussi Data Science, Machine Learning, Deep Learning et Data Mining font partie des connaissances de l’ingénieur en IA. Ces expertises lui donnent l’opportunité de travailler dans des domaines d’avenir, comme la sécurité, le médical, les télécommunications, l’industrie ou l’armement.
Avant de se lancer dans une formation orientée intelligence artificielle, il faut s’assurer d’avoir les qualités requises. Comme le métier d’ingénieur Big Data, celui d’ingénieur IA demande d’être très rigoureux dans son travail, tant la technicité du quotidien est poussée. Il faut aussi avoir un bon relationnel, car le déroulement des projets implique beaucoup de collaborations transverses. C’est particulièrement le cas pendant les phases de recherche. Celles-ci amènent à fréquenter divers experts, variables selon le champ d’action : sociologues, linguistes, statisticiens, ergonomes, automaticiens et autres spécialistes du secteur visé.
Le déroulé classique du parcours pour devenir ingénieur IA consiste à valider une licence de maths, d’informatique, ou de mathématiques/informatique. L'étudiant continue ensuite sa formation jusqu’à un niveau bac+5 minimum, en validant l’un de ces trois cursus :
Ces formules d’apprentissage se retrouvent notamment dans les universités de Lyon, Toulouse, Grenoble, Marseille, Lille, Paris Descartes et Bordeaux. On trouve le détail de ces diplômes sur la fiche métier de l'ingénieur en intelligence artificielle du CIDJ.
Le CIDJ estime que l'ingénieur en IA commence sa carrière avec une rémunération comprise entre 25 et 30 000€. Ce salaire évolue néanmoins rapidement, pour atteindre plus de 50 000€ par mois. Il s’agit effectivement d'un profil très recherché, au même titre que celui d’expert en cybersécurité. Ces chiffres varient bien sûr selon les secteurs, les compétences et l'expérience de la personne concernée.
Les évolutions de carrière envisageables sont variées. L’expert en IA n’est plus l’apanage des grands groupes, et intéresse aussi les structures de taille moyenne. Dans tous les cas, le mot-clé de l’ensemble de ces postes reste l’innovation. Au programme : reconnaissance faciale, digitale et pictographique, bots, maintenance, optimisation financière, analyse médicale, autonomisation des transports, sécurité informatique. Peu nombreux sont les secteurs qui hésitent encore à se lancer dans l’adoption de l’intelligence artificielle.