L’IoT, ou Internet of Things pour “Internet des objets”, entre dans une nouvelle ère de sécurisation. La sécurité des données incarne ainsi l’un des enjeux IoT centraux en 2023. Ce challenge trouve en partie sa réponse dans la maintenance prédictive. À ces défis s’ajoutent celui de s’assurer une bande passante suffisante et étendue.
L’Internet des objets, ou IdO, transforme le monde industriel depuis plus de vingt ans. À mesure que les appareils connectés se multiplient et gagnent en accessibilité, les défis que vivait l’IoT à ses débuts s’accentuent. La vulnérabilité de l’IdO aux cyberattaques reste ainsi un enjeu IoT central. C’est d'autant plus vrai dans le contexte juridique européen, marqué par la future adoption de la loi européenne sur les données.
À ces challenges à la fois sécuritaires et juridiques s'ajoutent les problématiques techniques liées à la qualité de la connexion réseau et à son évolutivité à grande échelle.
La protection des données personnelles et sensibles est plus que jamais d’actualité pour l’IoT en France en 2023. La Commission européenne envisage effectivement d’adopter le Data Act d’ici 2024, c’est-à-dire la loi européenne sur les données. Il s’agit d’un projet de loi qui créerait de nouvelles obligations pour les entreprises, les autorités et les utilisateurs de l’Internet of Things et du Big Data. C’est notamment le cas dans le domaine des réseaux sociaux ou du cloud computing.
Avec ce nouveau règlement, les fabricants d’objets connectés vont devoir rendre accessibles les données que génèrent leurs produits. Le Data Act implique effectivement de trancher quant à la propriété de ces informations. Les fournisseurs de capteurs IoT peuvent ainsi obtenir leur propriété par licence. Ils peuvent aussi renoncer à leurs droits et laisser la gestion de ces données à l’utilisateur.
Si la notion de “données” prévue par le texte a encore besoin de précision, le Data Act implique en tout cas une nouvelle transparence. Les personnes physiques ou morales autorisées à accéder et à manipuler les informations issues de l’IoT vont être plus nombreuses. Elles doivent donc faire l’objet d’une identification claire.
Paradoxalement, cette nouvelle réglementation européenne peut exposer tout fournisseur de service numérique à de nouvelles menaces pour ses secrets industriels. Il va aussi falloir éviter que l’exposition des données ne représente un danger pour la cybersécurité. Le monde de l’Internet des objets va donc devoir investir davantage dans la stabilité des systèmes. La réduction des temps d’arrêt des systèmes et les audits automatisés devraient ainsi occuper les Directions des Systèmes d’Information (DSI) en 2023.
Ces nouvelles dispositions peuvent cependant renforcer la confiance du public, ainsi que la sécurité juridique des données. La cohérence avec le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) devrait également s’améliorer.
Un des enjeux de l’IoT en 2023 va consister à installer la maintenance prédictive. Un rapport d’information du Sénat sur la cybersécurité des entreprises en France rappelle que l’industrie française doit se positionner en “leader mondial de la cybersécurité et de la sécurité de l'IoT”. La maintenance prédictive peut aider à atteindre cet objectif en minimisant les risques de cyberattaques.
La maintenance dite “corrective” ne peut sécuriser une technologie IoT qu’une fois le risque identifié. La maintenance “préventive” consiste souvent, quant à elle, à perdre du temps dans la vérification d’installations en bonne santé. La maintenance prédictive va plus loin, en prévoyant des interventions “au bon moment”. Elle croise pour cela les données communiquées en temps réel par les capteurs et l’utilisation d’algorithmes prédictifs.
Résultat : des pannes moins fréquentes sur l’objet connecté, des coûts de maintenance en baisse et un gain de temps pour les intervenants. Le Journal du Net annonçait ainsi des coûts de maintenance réduits de 10 à 40% avec la maintenance prédictive.
L’autre enjeu persistant de l’Internet of Things en 2023 concerne l’interférence des signaux en cas d’utilisation de mêmes bandes passantes. Avec des milliards d’objets connectés, cette situation arrive de plus en plus régulièrement.
C’est par exemple le cas quand différentes applications utilisent des réseaux WiFi séparés, mais qui passent par des fréquences similaires. Les différents utilisateurs essaient alors de mobiliser une même fréquence, ce qui encombre le spectre de radiofréquences (RF).
Avec l’accroissement constant des applications connectées, les interférences de signaux et les problèmes de disponibilité de la bande passante vont se multiplier. Vos partenaires IoT doivent donc trouver des solutions à ces contraintes. L’une d’elles consiste à utiliser des bandes passantes à fréquence libre, comme Sigfox ou LoRaWAN.
La solution que nous avons choisie chez Requea consiste à passer par le protocole réseau LoRaWAN. Celui-ci permet d’éviter les bandes passantes très fréquentées et de déployer des environnements IoT à grande échelle. Les équipements profitent ainsi d’un système flexible, qui consomme en outre peu d’énergie. Le protocole LoRaWAN bénéficie par ailleurs d’une couverture réseau internationale, vu qu’il se déploie dans 162 pays. Il facilite donc les déploiements évolutifs et “large scale”.