IoT : Quels sont les grands projets d'avenir en 2022 ?

L’Internet of Things, IoT, ou Internet des objets, Ido en français, ne cesse de se coupler à des technologies partenaires pour étendre ses champs d’action. GPS, satellites spatiaux, intelligence artificielle (IA) et réseau 5G se marient avec l’Ido pour booster les projets IoT et laisser entrevoir de nombreuses nouvelles offres d’objets connectés.

L’année 2021 et le début d’année 2022 ont vu fleurir les rencontres dédiées aux projets IoT qui vont marquer l’avenir. Le SIDO s’est ainsi tenu fin septembre à Lyon, autour des enjeux liés aux croisements de l’Ido, de l'intelligence artificielle et de la robotique. Le salon mondial de l’IoT, ou IoT World Salon , s’est quant à lui tenu à Paris début octobre. Ces deux événements ont permis d’entrevoir toutes les possibilités que recoupe le mariage entre IoT, connexions satellitaires, IA et autres technologies. Voici le résumé des projets IoT à retenir de ces deux événements mondiaux.

Les Asset Tracking Systems pour ne plus perdre ces actifs

Le premier projet IoT qui devrait marquer l'avenir selon le salon mondial de l’IoT relève des Asset tracking Systems (ATS). Ces outils IoT très orientés BtoB servent à suivre et à localiser les biens, ou “actifs”, grâce à l'Internet des objets. On s’en sert pour gérer les biens de valeur et leurs éventuels cycles de vie, quel que soit le facteur qui détermine cette valeur.

Ces systèmes servent beaucoup à améliorer la gestion des stocks dans le cadre d’activités commerciales. Ils sont aussi utilisés par les propriétaires de flotte de véhicules, ou par les éleveurs de bétails, dans le cadre du traçage animalier par transpondeurs.

Le suivi des actifs aide à les positionner à distance, pour réduire les risques liés à leurs déplacements. Recourir aux Asset Tracking Systems permet ainsi de mieux gérer les inventaires, de prendre des décisions réfléchies car basées sur de l’analyse de données, de localiser les actifs perdus ou volés.

Côté technologie, les ATS mobilisent :

• des capteurs IoT ;
• des GPS (Global Positioning Systems) et GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites) ;
• des outils d’analyse de données.

Le projet IoT dont tout le monde parle : la 5G

La 5G poursuit son déploiement en France depuis 2020. Elle impacte directement le secteur de l’Internet of Things, puisqu’elle permet de booster les connexions réseau et leurs volumes. L'Internet des objets consiste, pour rappel, à relier des “objets” (choses, mais aussi animaux et humains) dotés d’adresses IP à des réseaux, pour y croiser des données.

Le fait que le réseau soit plus performant grâce à la 5G va donc booster l’offre IoT. Cette situation va servir à deux domaines :

• l’“IoT critique”, qui désigne les applications qui utilisent beaucoup de bande passante, et ce de façon continue. C’est notamment le cas des smart industries, ou usines intelligentes.
• Le massive IoT, ou “IoT massif”, qui se caractérise par un déploiement d’appareils à grande échelle, parfois de plusieurs centaines de milliers d’appareils.

La 5G IoT devrait donc se développer dans les secteurs qui mobilisent des volumes de datas et/ou un nombre d’items conséquents. Il s’agit par exemple de domaines comme :

• la télémédecine,
• les équipements médicaux ;
• les véhicules autonomes ;
• les villes intelligentes ;
• la géolocalisation des actifs par drones ;
• les smart industries ;
• les services publics intelligents.

Les promesses de l’IoT satellitaire

C’est le SIDO de septembre 2021 qui a posé le satellite comme un projet IoT crédible pour 2022 . En 2021, de nombreux projets de nanosatellites IoT se sont développés, pour voir naître plusieurs réseaux satellitaires. En France, c’est le projet Kinéis qui incarne cette logique, porté par l’agence spatiale française (CNES).

Ces différents projets de connectivité satellitaire s'appuient sur les récents progrès de la technologie dite LP-S2S, pour Low-power sensor-to-satellite. Cette technologie d’IoT spatial permet de limiter les coûts énergétiques des satellites IoT. Elle obtient des volumes de connexions satisfaisants, et autorise une connectivité continue. L’IoT satellitaire change donc d'échelle, et multiplie ses champs d'application grâce à cette technique.

L’IoT satellitaire permettrait ainsi aux objets connectés de s’étendre aux territoires peu accessibles que sont l'océan ou la montagne. Ce secteur devrait par conséquent intéresser les secteurs du transport, de la navigation commerciale ou touristique et de l’agriculture.

L'AIoT, ou l’intelligence artificielle des objets

L’intelligence artificielle se lie à l'Internet of Things depuis assez longtemps pour qu’on parle déjà d'AIoT. Ce mariage réussit particulièrement bien dans le domaine de la maintenance prédictive, que nous abordons aussi dans notre article sur les objets connectés les plus utilisés. L'AIoT sert aussi beaucoup dans le domaine de la santé intelligente, ou smart health :

• aide au diagnostic ;
• autogestion des maladies chroniques ;
• personnalisation des traitements.

L’intelligence artificielle se sert effectivement des données de santé compilées par les plateformes IoT pour y appliquer des algorithmes de calcul poussés. Ceux-ci croisent différents paramètres, comme l’âge, le poids, les symptômes, les antécédents, etc., pour identifier les meilleures solutions de santé pour chaque individu.

L'IoT va aussi booster d’autres secteurs, en automatisant des prises de décisions jusque là tributaires de l’intervention humaine :

• maintenance préventive et optimisation des consommations de carburant dans le cas des flottes de véhicules ;
• optimisation automatique des itinéraires pour les livraisons ;
• automatisation de la domotique domestique : aspirateurs robots, éclairage, thermostat, etc.

Les projets IoT qui vont marquer l’avenir sont en fait très nombreux. Ils recoupent aussi l’IoT sans batterie, autosuffisante. Celle-ci s’appuie sur la récupération d'énergie des sources environnantes pour des objets connectés complètement autonomes. L’IoT médicale devrait par ailleurs voir de plus en plus de capteurs miniaturisés se développer, pour faciliter la vie des patients et des professionnels utilisateurs de smart health.