Objets connectés et IoT - pour Internet of Things - sont deux notions indispensables l’une à l’autre. Elles ne sont pourtant pas interchangeables. Kevin Ashton a inventé l’expression “IoT” en 1999. Elle désigne un système dans lequel des appareils physiques peuvent se connecter à Internet pour échanger. Les objets connectés font partie de ce réseau connecté.
D’ici 2024, le nombre d’objets connectés dans le monde devrait s’élever à 13,8 milliards . L’omniprésence des objets connectés n’échappe à personne. Beaucoup de gens ignorent cependant encore la différence entre objets connectés et IoT. Si ces concepts sont indéniablement proches, ils ne peuvent pour autant pas se confondre. Alors comment les différencier ?
L’Internet of Things, ou “Internet des objets”, s’abrège soit en “IoT”, soit en “IdO” en français. Dans tous les cas, l’expression reprend le mot “objets”. Tant et si bien qu’il peut être tentant de penser que l’IdO se résume aux objets connectés.
L’Internet of Things peut se définir simplement comme le réseau d’appareils et de systèmes informatiques connectés à Internet pour échanger des données. Derrière cette définition simple se cache cependant un système complexe.L’IoT se décompose ainsi en 3 éléments :
L’IoT et les objets connectés recoupent donc d’une part une technologie et d’autre part les appareils physiques qui lui sont nécessaires pour fonctionner. On se sert aussi de l’expression “Internet of Things” pour désigner l’ensemble des appareils connectés : capteur, système embarqué , machine ou objet connecté.
Les systèmes IoT nécessitent, pour fonctionner, des réseaux sans fil, des plateformes de traitement et de stockage des données et des objets connectés. Si on détaille le processus par étapes, un appareil doté d’un capteur récolte d’abord certaines données de son environnement. Il peut par exemple s’agir d’un thermostat, qui enregistre les variations de température d’un bâtiment. Ces informations transitent ensuite via un réseau sans fil jusqu’à la plateforme IoT. Cette plateforme cloud stocke les données, puis les traite. Ce traitement permet de fournir à l'utilisateur un ensemble d'information intelligible. Il peut ainsi prendre des décisions éclairées à partir des données transmises par l’objet connecté. Et, par exemple, choisir de baisser la température du bâtiment aux moments où le chauffage est moins nécessaire.
Objets connectés et IoT entretiennent donc une relation de sous-ensemble à ensemble, ou de composant à système. Les objets connectés, ou “connected devices” en anglais, se définissent comme des appareils physiques qui communiquent avec d’autres objets sans intervention humaine. Ces objets connectés se distinguent ainsi par 5 particularités :
Dans tous les cas, les informations collectées par les objets connectés et l’IoT participent au Big Data, ou “Mégadonnées” en français. Pour rappel, le Big Data désigne l’ensemble des technologies, infrastructures et services dont l’utilisation sert à collecter et à analyser de grands volumes de données.
Tous les objets connectés sont donc dotés d’une structure dite de “système embarqué”. Celle-ci comprend au moins un capteur, un actionneur et un microprocesseur. Ce système dispose aussi d’une source d’énergie, et parfois d’une forme d'intelligence. Ces variations de composition expliquent les différentes catégories d’objets connectés :
Notez qu’on différencie objets “connectés” et objets “communicants”. Ces derniers échangent des données avec l’utilisateur sans qu’une connexion réseau soit nécessaire. C’est par exemple le cas avec certains podomètres, qui vous informent du nombre de pas effectués sans être connectés à un réseau sans fil.
Un objet connecté ne peut communiquer avec d’autres objets ou avec des utilisateurs qu’en passant par un réseau de communication sans fil. Il n’y a donc pas d’objet connecté sans l’un des réseaux suivants :
Les objets connectés se raccordent à ses réseaux par le biais de passerelles, qu’on appelle communément les “gateways”. Une box Internet incarne ainsi une passerelle entre votre imprimante et votre réseau Internet, par exemple.
Les particuliers associent souvent les objets connectés et l’IoT au marché du smart home. Les solutions technologiques phares de l’IdO peuplent pourtant aussi le quotidien des professionnels. Des entreprises de renom se servent par exemple de la maintenance prédictive pour réduire leurs coûts. Certaines s’appuient également sur le smart building, ou “bâtiment intelligent”, pour améliorer leur gestion énergétique. D’autres sociétés comptent également se servir de l’IoT pour détecter les signes précoces de catastrophes naturelles.
Les collectivités publiques ne sont pas en reste dans leurs utilisations de l’IoT. Les objets connectés leur permettent par exemple d’adapter l’éclairage public aux besoins réels de la population. Différentes applications les aident également à assurer la sécurité des équipements. Le mobilier urbain connecté permet ainsi de collecter des données dédiées à sa maintenance corrective, prédictive mais surtout évolutive. Grâce à cette dernière, les établissements publics s’adaptent mieux aux changements d’usages des habitants. Les produits connectés et l’IoT aident ainsi à répondre aux enjeux de développement des collectivités locales.
Les objets connectés servent également aux professionnels du secteur de la santé dans de nombreux domaines. Les hôpitaux et écoles se servent d'objets dédiés à la mesure de la qualité de l’air depuis la pandémie COVID-19. Le personnel soignant se sert aussi régulièrement des équipements suivants : bracelet électronique, vêtements connectés, pilulier intelligent, tensiomètres, oxymètres, application de contrôle de glycémie ou encore patchs pour patients Alzheimer.